Quel goût aurait le ciel sans ces amas de coton mouvants, poétiques à souhait et vitaux pour la planète? Le juriste et romancier Mathieu Simonet milite pour leur donner un statut juridique. Que l’on prenne conscience de leur valeur pour les protéger, les nuages étant eux aussi menacés par le réchauffement climatique. Il a même institué une journée internationale des nuages, le 29 mars et a été reçu à Matignon! Du coup, l’envie titille d’organiser une rencontre avec Frank Follaco. Avec sa palette de couleur, lui dessine des nuages. Au plafond, sur les murs d’une chambre, dans la cage d’escalier d’un palace. En sous-sol dans une pièce sans fenêtre, ou sous les toits. Il peint des ciels. Bleus souvent, mais jamais plats. A coups de pinceau, il donne du mouvement, comme s’ils allaient et venaient. Vaporeux et libres. Chaque ciel est unique. L’atmosphère, différente et changeante. Une invitation à s’allonger sur le lit comme sur l’herbe, pour les contempler. Evasion garantie. Que ce soit dans ce ciel lumineux, où l’on devine un orage au loin. Ou cet autre, en forme de spirale, tourbillonnant. Frank sait aussi reproduire ces couleurs incroyables quand le soleil descend. Ou encore ces troupeaux de moutons que l’on se prend à compter, pour une chambre d’enfant. Frank Follaco fait entrer dans les maisons la poésie des nuages.